Nous reprenons dès ce premier septembre nos chroniques musicales en dirigeant nos oreilles vers le rock alternatif de Storm Orchestra, un groupe fondé en 2013 par Maxime Goudard (guitare et chant), Adrien Richard (basse, Piano, Chœurs) et Marc Familari (batterie et percussions).
Le groupe sort le 15 septembre prochain son premier EP intitulé So? à la pochette ‘so hot’, nous avons eu l’occasion de l’écouter en exclu et nous vous livrons ici nos impressions. Alors est-ce que l’écoute de cet EP ne déclenchera que la tempête dans un verre d’eau ou le Storm Orchestra provoquera-t-il une succession d’orages, d’éclairs et de tonnerre à la sortie de vos enceintes ?

Mais déjà, voici le clip du single When I Touch Your qui vient juste de sortir il y a quelques minutes, réalisé par William Below et Benoit Calpe :
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=W9hX0G1ZX00]
Ce disque commence fort avec ce morceau. Une intro tonitruante de guitare saturée et de batterie hyper rythmée, une trentaine de secondes pour annoncer la couleur rock de ce projet. When I touch your est débridé, on a envie d’en entendre plus. La part belle est offerte à l’instru, et la voix, calme, en retrait. La fin du morceau est plus traînante, insistante sur le côté sexy du titre. On enchaîne avec You’re my blackbird, dont les premières mesures de l’intro nous font penser instinctivement à Come together, avant de s’emballer, heavy et tonique, en un bon rock old school. À l’inverse, See the roses growing sonne bien trop « air du temps » pour moi, un morceau envoyé d’un seul souffle, celui de l’énergie de la jeunesse dont la fougue se retrouve dans le motif largement répété de la guitare. On poursuit l’écoute avec une question fondamentale : Am I gonna die? Un morceau bien plus convainquant que le précédent même si ressemblant. La magie de la musique opère toujours étrangement. Et de finir avec un morceau lourd, Universe of living, quasi disco-rock, accrocheur et bien construit en trois parties aux énergies et tonalités aussi différentes que complémentaires, se concluant par un solo roulant d’une guitare électrique qui nous aura séduits tout du long de So?
Cinq des sept morceaux de l’EP sont à découvrir d’une traite sur Soundcloud :
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Et vous trouverez dans l’EP, deux morceaux exclusifs, Together et We won’t give it up. N’hésitez pas à découvrir les Storm Orchestra par le biais de leur page facebook en cliquant sur la photo ci-dessous :

So? Et oui, so? Alors, Storm Orchestra est un groupe qui nous donne envie de les suivre plus avant dans leur déluge de gros rock quasi 80’s. So? Un EP assez technique et charmeur à plusieurs ambiances qui nous emportent. On aurait apprécié plus de puissance dans la voix de Maxime, plus de gravité, au contraire une voix portant vers les aigus, sonnant bien dans l’air du temps. Nous verrons certainement comment le chanteur et le groupe gagneront en maturité dans un album complet. So? Un EP qui, on l’espère, tournera longtemps dans vos lecteurs mp3. En tout cas, il a bien accompagné notre mois d’août avec d’autres sons que nous chroniquerons ce mois-ci, à savoir, le nouvel EP du farfelu Abel Chéret, l’album des loufdingues de Le Manque, l’album MIDI-like de Funken et le rock alternatif de The Dukes…
Stay tuned!
Et avant de se quitter, et faute d’interview en vidéo, une fois n’est pas coutume, voici une courte interview du groupe menée par échange de mails :
La Tête de l’Artiste : J’ai pu apprendre sur votre facebook que vous êtes techniciens son, dites m’en plus. Que racontez-vous dans vos chansons ? Comment appréhender la musique quand on est à la fois artiste et technicien ?
Storm Ochestra : Le fait que nous soyons tous les trois techniciens sons n’a — pour l’instant en tout cas — que des avantages, afin de nous épanouir pleinement dans notre musique, autant artistiquement que techniquement, et autant sur scène qu’en studio. Cela nous rend totalement autonomes et nous offre une liberté de temps et d’expression que la plupart des jeunes groupes comme nous ne peuvent pas forcément avoir, étant donné que leur temps de travail en studio est compté et facturé. Nous avons la possibilité de contourner cet obstacle et pouvons donc essayer beaucoup de choses différentes en nous amusant sans contraintes, tout simplement, car l’on pense vraiment que c’est ça la musique, s’amuser avant tout et partager notre passion.
Et c’est justement parce que l’on s’amuse que nous n’avons pas de limite particulière dans ce que l’on fait, la seule limite serait de faire ce que l’on veut tout en gardant notre « touche », si l’on peut dire.
Pour ce qui est des textes, ils traitent d’histoires d’amour, de sexe, de profiter de la vie, des relations humaines et de la société, etc. de Rock’n’roll quoi ! 🙂
La Tête de l’Artiste : Comment se passent vos compositions ? Qui fait quoi ? Pareil pour l’enregistrement.
Storm Ochestra : Pour composer, l’un de nous apporte un riff ou une idée plus ou moins aboutie et on les fait tourner en répét’. On brode autour de ces riffs, on garde ce qui nous parait bien et on les rejoue sans cesse, une fois la répét’ finie on réécoute la tête froide et on réfléchit sur ce qu’il serait bon d’ajouter ou d’enlever.
Pour ce qui est de l’enregistrement et du mixage des morceaux, on fait tout chez nous du début à la fin avec le matériel que l’on a et les connaissances que l’on a acquises grâce à nos formations de techniciens son ! Un peu comme pour la composition, certaines idées d’arrangements apparaissent directement lors des séances d’enregistrement, même lorsque l’on croit les morceaux achevés, il y a toujours le petit truc qui fait mieux et qui est ajouté au dernier moment !
La Tête de l’Artiste : Bonne route à vous !
Storm Ochestra : Merci encore une fois pour votre soutien ! 🙂
Infos et résa concerts du groupe sur le site bands in town.
Découvrez nos autres chroniques ici : http://latetedelartiste.com/chroniques/