Les Têtes des Fabulous Sheep, l’Entreprise

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=uLyABkBb5KE]

En février dernier, pour la sortie de leur dernier EP, l’Entreprise, les Fabulous Sheep, groupe de punk rock biterrois, m’ont reçu au sommet de Béziers, leur fief, sur la cathédrale Saint Nazaire.

Ils nous évoquent leur vision et espoirs pour Béziers et ce que prône leur Entreprise…

Les Fabulous Sheep : http://www.fabuloussheep.com/ – https://www.facebook.com/fabuloussheep

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Le Manque – Torse nu dans la fosse – nouvel album – chronique

« L’alcool est une drogue légale qui te régale » et c’est l’osmose (track 21). Le Manque vient droit de Chartres, ce qui n’est pas si grave, et produit de la variété française de haute volée. Pour imaginer la suite, prenez du Brassens, prenez du Temesta et ne prenez qu’un verre de gros rouge. Et vous souffrirez du Manque. Ce groupe provoque une maladie addictive qui n’est létale que pour la ménagère de moins de 50 ans, sauf si elle-même prend les substances sus-citées. Le Manque sort prochainement son troisième album, Torse nu dans la fosse, dont le titre est déjà évocateur de la férocité imagée du duo du Centre. Quand je vous dis que c’est de la variété, ce n’est pas n’importe laquelle. C’est que leur 22 chansons sont variées et profondément pop.

Dans un monde parfait ou étrange ou mieux ou les trois, le Manque serait publicitaire, avec son sens cruel de la formule pour les titres (Je veux un enfant médiocre, Pizza duo fille seule, Nietzsche m’a tout piqué…) associé à de la musique minimalistement épurée mais aux éclectiques styles, ça ferait faire un malheur.

Découvrez le Manque au quotidien en cliquant sur les photos ci-dessus et arrivez sur leur facebook.

Lionel Fondeville est le compositeur-interprète tandis que Christophe Esnault est l’auteur de ces textes d’une exceptionnelle singularité. Mais ne vous trompez pas, pour ajouter une petite part d’étrangeté, vous verrez Christophe Esnault sur leurs nombreuses vidéos et entendrez la voix de son compère. Un vrai animal à deux têtes, parfaitement complémentaire le Manque.

Le réel qui tache a toute sa place ici, le quotidien intime dont on ne parle à personne, celui qui, ironique, vous fait rire jaune ou pleurer gris (nda :pleurer gris n’est pas une vraie expression, ça colle bien là, cherchez pas…), comme pourquoi les femmes couchent-elles avec ce genre de mec ? (track 11) alors qu’elles sont encore plus nulles mais on ne veut pas le savoir. Comment faire pour passer une journée sans internet, seul et nu ? (track 2, Redéfinir mes objectifs) Il suffit d’enculer des mouches, enfiler des perles et puis enculer des mouches avec des perles, ou faire des listes et des listes de listes ! Comment vivre dans l’Eure et Loir ? Je sais pas… mais c’est évoqué dans beaucoup de titres de l’album. Comment supporter que son gosse fasse mieux que soit ? Alors que « c’est bien plus valorisant de mettre au point un looser » (track 10, Je veux un enfant médiocre). Comment pouvoir épouser Johnny ? Il ne faut déjà pas perdre ses cd en allant chier en backstage d’un de ses concerts (track 14, Fan de Johnny), de toutes façons « Johnny, c’est rien qu’une crevure ». Comment désinfecter la javel ? Si on a des tocs, on peut (track 19). Pourquoi Fabrice Pedrono fait-il les courses de son ex ? (track 8)…  Pourquoi les films de Garrel ???? (track 18)

Voici un clip qui explique un peu plus ou moins l’état d’esprit du Manque, un morceau « disco dance » pouvant faire fureur à l’Atlantide de Chartres (?) :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=4Z4XP_V9hk8]

Hormis Nietzsche, Le Manque, c’est aussi des références encore plus surprenantes comme celle à Sarah Kane (« Il y a pire qu’avoir la cinquantaine et de la graisse. Avoir la trentaine et être mort » S. Kane), une dramaturge anglaise morte à 28 ans pendue par ses lacets il y a 15 ans et qui a peu produit – et pour cause -. Parmi ses quelques œuvres (surtout des pièces), l’une est intitulée Le Manque… Et le Manque de lui rendre hommage avec ce titre surréaliste (track 15) se passant dans une chambre d’hôtel à l’abri de l’œil crevé de la télé. « Si la vie ne vaut pas la peine d’être vécue, dis-toi bien que la mort ne la vaut guère non plus » lui chante Lionel Fondeville… Mais aussi cite gaiement les noms des hauts parrainages mélancoliques comme Leonard Cohen, PJ Harvey, Joy Division ou (Johnny Hallyday).  Le Manque est un duo à la psychologie sarcastique recherchant inlassablement à combler le manque dans les rapports qu’on développe avec ses congénères. La Manque aime l’amour (track 17, Le jardin des caresses), celui qui fait souvent mal au cul-cul, l’amour inachevé, l’amour déçu, raté, contrarié (track 3, Je ne me souviens pas de toi)… Torse nu dans la fosse, c’est le résultat de l’amour.

Découvrez 5 clips extraits de cet album, car Le Manque n’est pas prolifique qu’en musique mais aussi en vidéos indés (voir leur chaîne youtube bien remplie):

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=videoseries?list=PLCd7G-KzZ4ER8fAJlrGrFY6L94MAKYqNL]

Torse nu dans la fosse est un album qui accompagne merveilleusement bien un lundi de RTT en novembre, une soirée avec un pote chiant en juillet, une matinée de mars à attendre le mec pour le relevé GDF, … Un album adapté à toutes situations, recommandé pour passer un jour de plus, outre la loose.

Si vous ne fredonnez pas joyeusement Fais pas ta pie crevée, fais pas ta pie crevée ! (track 1) après avoir écouté tout le disque, c’est que vous devez appuyer à nouveau sur le bouton play et vous refaire les 22 titres médicamenteux de cet album. Ceci est une prescription valable jusqu’à ce que vous fredonniez Fais pas ta pie crevée, fais pas ta pie crevée !

Pour acheter les albums précédents, c’est par ici : http://lemanque.free.fr/acheter_le_CDbis.htm. Et vous pouvez écoutez quelques titres ici : http://lemanque.free.fr/le_manque_mp3bis.htm

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Epsylon – Manufacture Du Temps – Nouvel album – Chronique

Le groupe vendéen Epsylon vient de sortir son troisième album studio, Manufacture du temps. Un album qui débute par une chorale de sons de trotteuses, de cloches, de coucous… Le temps se crée, se forme, se déforme. Va-t-il me sembler long à l’écoute de cet album ? Un album dont la première minute nous laisse penser que nous avons là un album rock classique mais à partir de 1 min 30, la veuze entre dans l’équation. La veuze est le petit nom de la cornemuse en Vendée. Là, on se demande à quelle sauce on va être mangé. Le sextet nous sert bien un rock, un rock régional… On y trouve donc la veuze, mais aussi la bombarde et même du oud ! Le tout accompagné des guitare, basse, batterie rocks et pour finir du violon, saxophone et même de l’accordéon ! La crêpe complète ! Archi-complète ! Comment tout cela cohabite; découvrons-le de suite.

Rien de mieux qu’un teaser pour se mettre dans l’ambiance d’un groupe et d’un album, histoire d’apercevoir si les membres du groupe sont bien là, présents, rocks.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=OF3IWcuewmg]

Le Temps (track 1) nous entraine vraiment dans sa course, une course effrénée, à l’énergie toute scénique pour ce groupe de concerts (on a pu les voir avec Absynthe Minded, Sergent Garcia, Katerine, Soldat Louis, La Rue Kétanou…) et qui en assure une cinquantaine cette année. Un rock celtique qui poursuit sa route en Exil (track 2), le mélange opère plutôt bien et Nicolas Michon chante le manifeste du groupe, amenant ses membres toujours vers l’avant, partout dans le monde. Un hymne à l’ouverture.

Vous pouvez écouter les titres de l’album et l’acheter en cliquant sur ces boutons :

Manufacture du temps Manufacture du temps Manufacture du temps

Dans mes veines (track 3) est dans la bonne continuité, un morceau orientalisant, le oud ouvre la danse. Mais la suite du morceau est plus classique rock français, surprenant, et les instruments à vent arrivent bientôt. Il y a beaucoup d’instruments, presque trop, la voix semble perdue. Un solo de saxo sobre m’enlise dans mon compréhension du morceau qui repart aux accents orientaux puis plus du tout… Étonnant. Pour notre santé mentale, on retrouve de la guitare électrique, de la basse en avant à l’entrée de La Passe (track 4), du rock ample; un mec qui va aux putes. Pour de la chanson française, les paroles sont loin d’être connes, évitant les écueils des lieux communs. L’écriture est sobre et ne me gène pas, au contraire. On retrouve justement une voix bien en avant dans Un idéal (track 5), rock aux refrains celtiques qui, une fois la surprise passée, sonnent de mieux en mieux.

Cliquez sur leur photo et découvrez leur page facebook :

Epsylon le groupe
Epsylon, au bord de l’eau, de la Loire ? Crédits Mathieu Ezan.

Un printemps (track 6) relance l’album avec plus de légèreté, de mélancolie, et retourne du côté de Tunis, avec plus de cohérence que Dans mes veines, le mélange y opère mieux, plus de simplicité et une meilleure présence du oud tout du long. Une belle évocation des printemps arabes. On reste dans la nostalgie avec la suivante Je me souviens (track 7), sans tristesse ni mélancolie et avec des mélodies guillerettes de l’accordéon. Le brasier (track 8) remet le feu, en puissance, bien catchy, couillu. Chaque seconde (track 9) poursuit avec l’énergie rock d’un l’ensemble finalement cohérent. Comment mieux finir qu’avec Aux hommes debout (track 10), là c’est un morceau que j’attendais, marqué par son texte engagé, les instruments trouvent bien à leur place et où l’on peut enchainer ainsi un solo de violon avec un de guitare électrique, un final pétaradant, et une toute fin en finesse…

Bref, Manufacture du temps, avec ses morceaux de 3 minutes, passe bien vite, sans pour autant s’évaporer. Les mélodies et le son de la veuze s’accrochent. Pour son troisième album en huit ans, Epsylon, par ses textes et sa créativité, montre un registre étendu, volontaire, marquant. Parfois, la multiplicité instrumentale du sextet peut surprendre et nous laisse légèrement de côté, coi. Parfois, l’intimité se crée et le charme de ce rock aux accents celtiques opère. On prendra le temps pour la suite…

Le groupe sera de manière très originale en concert au Koweït la semaine prochaine – j’aurais jamais cru écrire Koweït sur mon site –, puis de retour en concert dans le grand Ouest français à partir du 14 juin (toutes les dates sur leur site).

 

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Le groupe Epsylon :

Nicolas Michon : chant, Guitare
Christophe Pouvreau : violon, accordéon, Veuze
Denis Grollier : bombarde, sax soprano
Antonin Martineau : basse, Oud
Aurélien Dupont : guitare
Benjamin Sanchez : batterie

Boogers – Running in the flame – Nouvel album le 2 juin 2014 – Chronique

Boogers signifie crottes de nez… Voyons si après l’écoute de l’album Running in the flame, on aura envie de se l’arracher avec l’ongle du p’tit doigt, le rouler en boulette entre le pouce et l’index puis, d’une pichenette, l’envoyer voler loin, loin tout là-bas ou si au contraire on le reniflera jusqu’à la fin. (Ceci est mon intro la plus régressive et dégueue, dans laquelle je n’irai tout de même pas jusqu’au c’est bon mangez-en…)

Derrière Boogers ne se cache même pas le fantasque Stéphane Charrasse. Étrangement, Boogers est un grand fan de Weezer, groupe qui a pu me procurer d’intenses sursauts d’endormissement avec le chiantissime Island in the Sun sur toutes les radios dès mai 2001 jusqu’à ce que Oussama ne me réveille complétement en septembre… Comme Weezer, Boogers surfe sur une power pop dynamique avec tout un tas de couleurs, de jeux musicaux. En revanche, Running in the flame sonne plus électro-pop mais en plus viril qu’à l’habitude, empli de fantaisie et de samples, riche en sonorité, en rythmes différents et en originalité qui offrent un album varié quasi-inclassable et c’est tant mieux.

En attendant un clip lié au nouvel album et pour illustrer Boogers audio-visuellement voyez un extrait live de l’album, avec le single Big Summer capté à l’Astrolabe d’Orléans par l’Astro TV :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=wepsaVHx6tQ]

Le premier morceau de l’album, Nerves, donne d’emblée un ton énergique, scénique, un mouvement punk lié aux riffs gras de la guitare électrique. La suite redescend sur une vague plus légère avec I’m there (track 3), une ballade dont le final rythmé nous amène logiquement à The big summer (track 2) cependant plus punchy et aux nappes électro festives de bonnes augures.

Avec Going Downtown (track 4), l’énergie demeure mais sur une compo plus folk/rock détonante. Alors que la suivante Oh my love (track 5) est une espèce d’électro-reggae tout particulier. Et ce mélange de genres est la force de Boogers, à savoir ne pas se satisfaire de faire simplement de la pop, mais d’en revisiter les styles marquants. De même l’album se poursuit avec un rock bien saturé, Showtime (track 6) et continue en nous satisfaisant avec un morceau à la Eels, une douce pop à la voix filtrée, éthérée, titre de l’album dont on imagine bien un clip illustrant cette track 7.

Cliquez sur le portrait de Boogers et tombez sur sa page Facebook :

crédit Francois Berthier
Boogers – crédit Francois Berthier

Ensuite Boogers se demande pourquoi (Dis-moi pourquoi, track 8), pourquoi ? Seul morceau en français, qui est plus un long intermède concept qui ne répond bien sûr pas à la question initiale mais qui nous remet dans l’ambiance avec She says yeah (she said no) (track 9), ce rock aux touches vintage limite fanfare et qui retourne en deuxième partie dans une power pop symbole de l’album. On ralentit le rythme avec l’avant dernier morceau You don’t know (track 10), compo assez planante, on y reprend notre souffle, on repense aux autres morceaux, on se laisse bercer, on se demande si Stéphane Charrasse a fait tout ça tout seul, on se demande si cela peut peut sortir de l’underground indé. Finalement le morceau s’évanouit et l’album, comme depuis le début, enchaine sur toute autre chose. Une espèce de titre de fin de nuit dance floor, un morceau électro saccadé, voix calme et pompe rythmique entrainante sinon entêtante, Don’t want me (track 11) clôt donc cet album singulier, la chronique d’une journée, d’un morceau de vie où rien ne se rassemble jamais.

Cliquez sur la pochette du nouvel album et tombez dans le myspace de Boogers :

BOOGERS_Running In The Flame_pochette

L’album est comme cela, une montagne russe musicale, un montée punk, une descente reggae, un looping rock… Une suite de morceaux à la durée standard (3 min env.) enchainés subtilement les uns aux autres dans une production propre et fouillée d’un artiste dont on se plait à penser qu’il n’est pas fan que de Weezer… Stéphane Charrasse nous fait donc monter dans une attraction à la fin de laquelle sensations, refrains et riffs vous trottent dans la tête un bon moment et vous font remettre le couvert.

En concert le 8 juin prochain pour le Festival Yeah! à Lourmarin (84).

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Catfish – Muddy Shivers – Nouvel album – Chronique

Le duo jurassien Catfish, composé de Amandine Guinchard, au chant, basse et percussions, et de Damien Félix, guitares, harmonica, percus, claviers, voix, a sorti son premier album en mars dernier. Nous nous livrons ici à la chronique de ce disque percutant.
Vous pouvez découvrir leur esthétique et leur premier single Make Me Crazy par le clip sorti vendredi dernier et réalisé par Jérôme Martin :

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=4l8SxQzkWvk]

Muddy Shivers est un petit morceau d’Amérique, quelque part entre le Mississippi et le Tennessee chers à Elvis et aux blues men. Une voix et un son qui ne se seraient pas sentis perdus dans les 50’s (Big Shivers). Des titres bien sentis et à la production soignée, aux durées radio edit (env. 3 min)… Sans chichis, les Catfishs ne sont pas d’insipides fishs sticks, c’est brut, les rythmiques sont pesantes, les guitares appuyées, la voix n’est pas trop en avant, rendant ainsi l’ensemble homogène (Much Better). Pas non plus multitudes d’effets dans l’enregistrement, sinon echo et reverb sur les virils Black Coat et My Daddy.
On redescend en douceur avec la ballade folk Hold On – attendue comme un répit délassant après une attaque d’album efficace à souhait – où les chœurs nous transportent volontiers.
Avec Catch Me, on avance sérieusement dans le temps, avec ses faux airs heavy, intense et brûlant, placé idéalement après Hold On.

Catfish_Pochette_Muddy_Shivers

On enchaîne par un passage dans le classic rock avec Have a good time. Puis ça dépote 60’s avec My Daddy, on se sent d’humeur blue grass dans une histoire de famille cradingue à la guitare saturée, distendue. L’album poursuit son voyage rock par Like a cloud, bien classe et classique, et Not Alone, un blues à la basse bien lourde. Du blues, on en garde avec la suivante, Old Fellow, un rock sombre, triste et étouffé, puis se faisant vibrant et actuel.
On finit par Drag You Down, un petit bonbon doucereux, qui tente de nous achever en nous démoralisant mais on y mord pas. On reste habité par cet album, Muddy Shivers, qui se balade en virtuosité dans les méandres marécageux de l’histoire de la naissance du Rock, en se le réappropriant pour bien nous faire comprendre le pourquoi du comment du Rock, le Blues.

Catfish – Muddy Shivers

A acheter en CD : http://musique.fnac.com/a6935207/Catfish-Muddy-shivers-CD-album

Ou en vinyle :  http://musique.fnac.com/a6935209/Catfish-Muddy-shivers-Vinyl-album
Label Volvox
Distribué par Pias
Réalisé par Antoine Coinde et Catfish
Enregistré et mixé au studio Le Hameau
Masterisé par Globe Audio Mastering

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Mon coup de coeur musical : Cody Chesnutt – Landing on a Hundred

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=fjisiV_A42I]

Bon souvent je retarde mais c’est ma plus grande découverte musical de l’année, de la décennie même! Allons, du siècle! Cody Chesnutt! Ce chanteur et guitariste semble reprendre à 44 ans là où Marvin Gaye s’était arrêté à 44 ans… (Avez-vous noté aussi la ressemblance physique?)

C’est chaud, c’est du motown dans la continuité, comme si les années soupe à la Lionel Richie n’avaient jamais eut lieu. On reprend juste après Sexual Healing. Oublions de 1985 à 2011, oublions Béyoncé, Mariah Carey et tout ce bordel de tête de gondole à Carrefour.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=U5gNxufS9ew]

Là, on revient aux racines du genre sans que cela sente la resucée. C’est tout frais, on en redemande. Cody Chesnutt vient de sortir son deuxième album « Landing on a Hundred » en 10 ans (un EP « Black Skin no Value » est sorti en 2010). J’apprécie cette latence qui a permis de nous sortir un grand album soul. Mais s’il remet 10 ans avant de sortir un troisième, là, je piquerai ma crise!

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=1ZcSaP-yAXA]

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