20 000 jours sur Terre – Le docu fiction sur la vie de Nick Cave – Sortie le 24 décembre

Le film, 20,000 days on Earth,  sortira en France sur les écrans le 24 décembre 2014, docu fiction à propos du chanteur australien Nick Cave, de quoi se mettre dans une mortelle et bonne ambiance pour Noël. Ce film réalisé par Iain Forsyth et Jane Pollard a remporté deux prix (ceux de la réalisation et du montage dans la section «World Cinema Documentary») au festival du film indépendant de Sundance l’hiver dernier. Les deux réals sont des collaborateurs de longue date de Nick Cave (une série documentaire inédite en France Do You Love Me Like I Love You, le livre audio 3D de La Mort de Bunny Munro…). Cette projet artistique nous intéresse sur La Tête de l’Artiste car la démarche proposée est de nous offrir un portrait intime de l’artiste, de découvrir sa démarche artistique et d’examiner ce qui fait ce que nous sommes et célébrer le pouvoir de transformation de l’esprit créatif. Rien que ça ! Mais il se trouve que cela est la thématique principale de notre site internet. Montrer, découvrir, comprendre.

Je vous laisse découvrir ici sa bande annonce en vostfr :
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=KaL2xIsi7AU&w=640&h=360]

Nick Cave a écrit lui-même le scénar’ de ce docu. Des scénarios, Cave en a déjà écrit trois, tous pour son concitoyen le réalisateur John Hillcoat (vous pouvez retrouver notre chronique sur son clip pour Cave, le sulfureux et cencuré Jubilee Street), dont le remarqué Des Hommes sans loi en 2012 avec Tom Hardy, Shia LaBeouf et Guy Pearce. Nick Cave compose également des bandes originales de films (La Route, Loin des Hommes…). Ses propres titres ont été choisis pour illustrer une cinquantaine de scène de films (surtout le ténébreux Red Right Hand qu’on retrouve dans Hellboy, Scream, X-Files, Dumb and Dumber…). Les liens entre Nick Cave, son œuvre et le cinéma sont nombreux. Mais quel est le but de se mettre soit-même en scène au 20 000 ème jour de sa propre vie ? Avoir 54 ans (il en a eu 57 en septembre), avoir vécu dans les 80’s cocaïnées de Berlin et Londres et s’étonner de n’être toujours pas mort ? Être une rock star mais n’être qu’une confidentielle rock star et tenter de se montrer comme icône vivante, à l’image de son favori, un certain Elvis P. ? Même John Malkovitch n’était pas allé si loin… Ou Nick Cave tente-t-il de montrer avec ce docu fiction la vacuité de sa vie ? Que se mettre en scène est être hors la vie ? Que de traîner avec Kylie Minogue n’est pas si cool que ça ? Autant de questions qu’il me tarde de résoudre le 24 décembre prochain.

Durée du film : 95 minutes
Avec : Nick Cave, Susie Cave, Warren Ellis, Darian Leader, Ray Winstone, Blixa Bargeld, Kylie Minogue…
Réalisé par : Iain Forsyth & Jane Pollard

Sur Twitter: https://twitter.com/20000days
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Catfish – Muddy Shivers – Nouvel album – Chronique

Le duo jurassien Catfish, composé de Amandine Guinchard, au chant, basse et percussions, et de Damien Félix, guitares, harmonica, percus, claviers, voix, a sorti son premier album en mars dernier. Nous nous livrons ici à la chronique de ce disque percutant.
Vous pouvez découvrir leur esthétique et leur premier single Make Me Crazy par le clip sorti vendredi dernier et réalisé par Jérôme Martin :

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=4l8SxQzkWvk]

Muddy Shivers est un petit morceau d’Amérique, quelque part entre le Mississippi et le Tennessee chers à Elvis et aux blues men. Une voix et un son qui ne se seraient pas sentis perdus dans les 50’s (Big Shivers). Des titres bien sentis et à la production soignée, aux durées radio edit (env. 3 min)… Sans chichis, les Catfishs ne sont pas d’insipides fishs sticks, c’est brut, les rythmiques sont pesantes, les guitares appuyées, la voix n’est pas trop en avant, rendant ainsi l’ensemble homogène (Much Better). Pas non plus multitudes d’effets dans l’enregistrement, sinon echo et reverb sur les virils Black Coat et My Daddy.
On redescend en douceur avec la ballade folk Hold On – attendue comme un répit délassant après une attaque d’album efficace à souhait – où les chœurs nous transportent volontiers.
Avec Catch Me, on avance sérieusement dans le temps, avec ses faux airs heavy, intense et brûlant, placé idéalement après Hold On.

Catfish_Pochette_Muddy_Shivers

On enchaîne par un passage dans le classic rock avec Have a good time. Puis ça dépote 60’s avec My Daddy, on se sent d’humeur blue grass dans une histoire de famille cradingue à la guitare saturée, distendue. L’album poursuit son voyage rock par Like a cloud, bien classe et classique, et Not Alone, un blues à la basse bien lourde. Du blues, on en garde avec la suivante, Old Fellow, un rock sombre, triste et étouffé, puis se faisant vibrant et actuel.
On finit par Drag You Down, un petit bonbon doucereux, qui tente de nous achever en nous démoralisant mais on y mord pas. On reste habité par cet album, Muddy Shivers, qui se balade en virtuosité dans les méandres marécageux de l’histoire de la naissance du Rock, en se le réappropriant pour bien nous faire comprendre le pourquoi du comment du Rock, le Blues.

Catfish – Muddy Shivers

A acheter en CD : http://musique.fnac.com/a6935207/Catfish-Muddy-shivers-CD-album

Ou en vinyle :  http://musique.fnac.com/a6935209/Catfish-Muddy-shivers-Vinyl-album
Label Volvox
Distribué par Pias
Réalisé par Antoine Coinde et Catfish
Enregistré et mixé au studio Le Hameau
Masterisé par Globe Audio Mastering

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Guerriers Amoureux de Jean-Louis Costes

Guerriers amoureux – Jean-Louis Costes.

costes guerriersGuerriers Amoureux est le dernier roman de l’Antonin Artaud moderne, Jean-Louis Costes. L’artiste underground à la large production : une tripotée de cds, des films en tant qu’acteur et réalisateur, des opéras pornos-sociaux et plus récemment des livres. Son « Grand-Père » était sorti chez Fayard, il a surpris son monde le Costes ce coup-ci. Puis retour hors des sentiers battus pour les deux romans suivants. L’avant-dernier a été refusé par toutes les maisons d’édition et pour ce nouveau il n’a pas tenté de le proposer à un éditeur. Finalement, comme le précédent, il le propose en auto-édition chez eretic art.
Puisqu’avec Costes, il est très souvent question de caca, on peut aisément dire qu’il écrit comme une diarrhée, mais c’est bon et chaud, bien coulant comme le clacos de l’avant-veille. Ce roman est une quête haletante, rapide et explosive.

2 hommes – 1 femme, des chiées de possibilités, ou aucune. Un univers gris-bunker dans la banlieue nord de Paris, ville phare à l’horizon. Momo le dealer rebeu caïd, Patou le céfran lope bon gré mal gré, Darlène la collégienne allumeuse allumée haïtienne. Une cité pleine d’emmerdes, de crack, d’alcool et de vide. Chaque protagoniste finit par aimer les deux autres, à leurs façons, dans le cul. L’amour façon téci s’entrevoit par la petite lorgnette anale, en cachette. Momo, Patou et Darlène finissent par s’évader, overdosés, lassés, accablés, usés. Le premier part vers l’Afrique en guérillero religieux, le deuxième fuit pieds nus en Amérique du Sud sur un malentendu et la dernière débarque aux États-Unis pour des trips vaudou salvateurs. La suite de leurs aventures laisse rêveur. Si les road-trip des persos peuvent se concevoir sur le fond (aller découvrir le filon d’or par exemple), sur la forme c’est puissant, du SAS sous crack, du Tintin sous LSD. Ça explose de toutes parts. Ça tue, ça baise, ça déglingue. C’est lourd et répugnant, mais aussi drôle et hallucinant.

Qu’on ait envie d’y croire ou qu’on n’y croit pas une seconde, on y est pas insensible, car le récit de Costes est bercé dans le réel, le réel qui tache, qui fait mal au cucul. L’écriture de Costes est crue, car le réel est cruel. Il ne prend pas de pincettes, il déchiquette à la machette. Pourquoi se raconter des histoires de princesses quand on est que des souillons ? Cendrillon, mes couilles ! Dans la vie, pas de princes charmants, justes des mecs qui cherchent à t’enculer. La violence narrée tout au long du roman est la même que celle que la ménagère entrevoit au 20heure, mais sans misérabilisme, sans journaleux à la diction déshumanisée saccadée, sans pub à la con, sans présentateur qui choie et aiguille les téléspectateurs. Costes t’embarque dans sa diarrhée et tu suis sans reprendre ton souffle. C’est sale comme Monsanto. C’est amoral comme un banquier. C’est trash comme le FMI. Eux ont le droit, tous les pouvoirs. Costes, lui, est hors-jeu, jugé trop obscène. Allez donc comprendre pourquoi.

L’interview de Costes par La Tête de l’Artiste pour la sortie de ce roman :
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=dM9SyZYLsxk]

« Guerriers amoureux » est en vente sur http://eretic-art.com/costesguerriers.html (18 euros)

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J’ACCUSE MAUBOUSSIN, MON BOUSIN : La pub contre la pub.

Depuis quelques semaines se trouve en 4 par 3 dans le métro cette publicité (que j’ai retouché pour des besoins non-publicitaires) :

monbousin

Un sac à 500 boules, à un demi-smic pour les plus prosaïques.

Un sac à 500 boules cachant à moitié une actrice à poil.

Je vous renvoie à ce site : http://humourdedogue.blogspot.fr/2013/03/mauboussin-le-fourre-tout-sexiste.html pour en apprécier toute la portée sexiste et dégradante de l’image de la femme.

Il ne s’agit pas pour moi ici de faire le féministe mais de faire savoir ce qui se fait censurer et ce qui ne l’est pas. Ce qui peut être montré à la masse ou pas. Ce qui est dans le ton ou pas. Ce que la régie publicitaire de la RATP admet comme correct ou pas. Ce que cette régie publicitaire censure pour ne pas risquer de perdre certains de ces bons clients dont MON BOUSIN. Ce qu’elle peut montrer à la masse pour la faire rêver entre deux métros et ce qui pourrait amener à la faire réfléchir, donc nocif. Ce qui est nocif pour cette régie publicitaire lui fait perdre de l’argent. Donc ce qui pourrait nous faire réfléchir fait perdre de l’argent. Donc, on censure.

Faisons ici le parallèle avec une autre affaire d’affiche destinée au métro. Une affiche qui sera censurée cette fois-ci. Pas de bol pour son auteur et celui dont elle faisait la publicité. On est en 2010, l’affiche est signée par le fameux Jean-Baptiste Mondino et promeut la sortie de l’album et les concerts du chanteur Damien Saez.

saez j'accuseCette affiche avait soulevé l’indignation des journaleux et des féministes.

Pour ma part, elle m’indique que Saez accuse le fait que Mon Bousin se serve d’une femme à moitié à poil pour faire la promo de ses sacs en toiles de jute enduite de peinture dorée.

Alors que l’affiche de Mon Bousin m’indique aussi une seule chose. Son sexisme. « Seulement pour elle » à poil avec son sac prête à y fourrer ses courses faites au Bon Marché.

L’affiche qui accuse est censurée. Celle qui montre aussi crument la réalité ne l’est pas. L’une vend un CD, l’autre un sac. Je ne vois pas de fait de différence entre les deux. Elles font leur taf chacune à leur façon.

En réaction à la censure, Saez avait pondu une seconde affiche :

Saez-Censuré-JaccuseCette nouvelle affiche avait été aussi censurée et interdite de métro…

Bien sûr tout le vacarme audiovisuelle autour des ces deux affiches de Saez avait fait sa pub mais n’avait pas modifié le système publicitaire qui montrera toujours des gonzesses à moitié à poil pour vendre des yaourts.

Je vous mets ici le clip de sa chanson « J’accuse » histoire que vous sachiez ce qu’il accuse :
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=oqaiH8iBZ5g&w=420&h=315]

Donc Mon Bousin aurait raison et Saez aurait tort. Raison d’être dans le moule et tort de le dénoncer.

Notre bien bonne dictature néolibérale prône la perpétuelle hausse du profit et des revenus des actionnaires, pas sa propre dénonciation. La régie publicitaire de la RATP fait sa thune dans ce système, elle doit donc le défendre. Saez fait aussi se thune dans ce système, mais différemment, en marge. Il a d’ailleurs quitté sa maison de disque car il ne voulait pas que sa musique se retrouve en sonnerie de portable. Aujourd’hui, sur son site on ne peut pas commander son nouveau CD en direct, ce qui m’aurait bien fait plaisir, juste le télécharger sur i-thunes ou le commander via la FNAC… Damien, toi comme moi, sommes-nous donc tous des singes?

« Oh non, l’Homme descend pas du singe, il descend surtout du mouton » D. Saez, J’accuse.

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Billet d’humeur du jour : le savoir par la main, l’écriture.

Mes amis, ceux qui me connaissent pour de vrai et au-delà des mots, estiment que mes silences sont plus durs et sévères que mes coups de gueule. Mais aujourd’hui je vais l’ouvrir à l’écrit pour une noble cause, à savoir l’écriture manuscrite, celle qui, gamins, nous fait tant trembler et qui nous rendait joyeux une fois maîtrisée (on pouvait écrire partout, sur des feuilles, des murs, des vitres de voiture avec nos doigts et grâce à la buée…).
Comme pour tout savoir son apprentissage est laborieux, fruit d’un échange long et quotidien avec l’enseignant, mais ô combien valorisant.

L’écriture, ce pouvoir de dire par la main, est en train d’être remis en cause par certains gouvernements (E-U, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, soit le gotha de la fange néo-libérale). L’apprentissage de l’écriture manuscrite devrait être supprimé ou rendu facultatif (ce qui est équivalent… ou du moins qui éliminerait les pauvres de ce processus. Par exemple, dans mon ancien collège de pauvres le latin était facultatif, ça tombait bien il n’y avait pas de prof pour l’enseigner!) dans 45 des 50 États américains pour la rentrée des classes 2014.
C’est peut-être tant mieux. C’est tant mieux. Des populations qui se réjouissent de leur sort dicté par les industriels, car il s’agit bien ici de vendre de nouveaux matériels (et de les changer régulièrement grâce à leur obsolescence programmée) et non d’améliorer la vie courante, ne méritent peut-être pas d’en savoir plus (par exemple 25% des enfants américains vit sous le seuil de pauvreté, ne plus apprendre à écrire ne changera pas grand chose à leur vie doit-on se dire à Washington). Une nation éduquée a le pouvoir de combattre. Une nation soumise ne sait rien.

Et tout ce beau monde sera de retour à l’âge de pierre quand leurs tablettes et pc tactiles ne pourront plus fonctionner. Tant mieux, encore. Je pourrai toujours envoyer des messages manuscrits en pigeon voyageur s’il n’y a plus de courant alternatif. Aussi, le minerai constituant des écrans tactiles, l’indium, extrait pour sa majeure partie par les mineurs chinois (plus de 5 000 mineurs meurent en Chine chaque année pour nos besoins réguliers et toujours croissants d’occidentaux) devrait arriver à son terme vers 2020. De quoi laisser le temps aux scientifiques de chercher une solution aussi précaire pour le plaisir de saloper l’écran avec des doigts gras au lieu de se foutre de l’encre plein les doigts.

Les savoirs s’ajoutent, se multiplient, s’accumulent, se partagent, se lèguent, se transmettent, mais en aucun un savoir ne devrait en remplacer un autre. Écrire sur un clavier, comme je suis en train de le faire, ne me dérange pas, cela change ma façon d’écrire mais en aucun cas je ne m’arrêterai d’écrire à la main.
Cas pratiques au quotidien : tu rempliras un chèque sur photoshop? (ben non, paypal est là) Tu le mettras dans une enveloppe remplie aussi sur photoshop puis imprimée? (ben non, l’e-mail est là) Tu laisseras un mot doux à ton amour sur un papier imprimé rempli par word avec la police lucida handwriting? (ben non, tu laisseras ta tablette allumée sur l' »appli post-it » sur son oreiller… et y aura plus de batterie quand il ou elle rentrera…) Tu imprimeras ta liste de course? (ben non, t’as le e-commerce) Et j’en passe. Sans stylo, je perds en spontanéité. Sans stylo, quand je m’ennuie ou réfléchis, je ne pourrai plus faire de mignons gribouillages (à la Miro) ou écrire comme un dératé tout ce qui me passe par la tête sur un bout de feuille.

Le Monde moderne a fait de moi un vieux con très vite. Je me revois en 1998 en train d’expliquer à ma grand-mère de 78 ans pourquoi un pc (avec 4go de Disque Dur et très peu de logiciels) c’est cool (je ne me souviens plus pourquoi je voulais aussi m’en persuader). Je me vois 15 ans plus tard, ma grand-mère a quitté ce monde qu’elle ne comprenait plus et qu’elle trouvait bien futile. Je me vois 15 ans plus tard, aujourd’hui, à craindre la vacuité de mes contemporains et leur amour des biens de consommation qui leur sont imposés chaque année comme des « must have ». Ne nous laissons pas imposer notre style de vie par quiconque. Ne laissons pas de côté un quelconque savoir. Car un savoir ne peut pas être quelconque. Les gouvernements ont pour seul intérêt de réduire nos connaissances pour mieux nous maintenir en esclavage.

J’aurai 33 ans dans 2 mois, crucifiez-moi sur l’autel de la vanité contemporaine.

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De l’érotisme censuré et encensé : Jubilee Street, de Nick Cave

Ce mardi 5 février 2013, le ténébreux chanteur Nick Cave et son groupe, les Bad Seeds, sortaient leur nouveau clip sur leur single « Jubilee Street ». Ce clip met en scène l’acteur second couteau Ray Winstone (Hugo Cabret, Les infiltrés, Indiana Jones 4…). La réalisation est signée par l’australien et ami de Nick Cave John Hillcoat (ils ont travaillé ensemble dès 1988 sur des films tels que Ghost of the civil dead, The Proposition et Des Hommes sans loi).

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=xCxHvNl9MmQ]

Ce clip sur Youtube fut censuré dès les premières minutes après sa mise en ligne. Motif : ne respecte pas les conditions d’utilisation de youtube.

Moi qui ai pu voir le clip avant l’arrêt de la diffusion, je me suis sitôt demandé ce qui a vraiment motivé Youtube. Je vous livre ici ma réflexion. Le clip se veut poétique, assez sombre, mélancolique, mais pas cru ni porno…

jubilee street 1

Ici, Nick Cave déambule dans Jubilee Street à la recherche du plaisir charnel tandis que Ray Winstone est déjà en charmante compagnie. La pute (appelons un chat, une chatte) se déshabille sous le regard envieux limite pervers du client Winstone.

Nick Cave, en mode « return of the mac », attend le chaland au côté d’une autre pute sur un pas de porte. Ray Winstone, visiblement pas rassasié, arrive vers eux.

jubilee street 2

La pute fait monter Winstone après un bref échange qu’on imagine tarifaire. Le cadrage qui suit Winstone et la pute est assez raté. En effet, pour paraphraser Clémenceau, le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier. Ici, la caméra cadre trop bas, le dos de Winstone et non le postérieur de la professionnelle !

jubilee street 3

Là, ça s’active, Winstone en est à sa troisième montée d’escalier, troisième effeuillage, ça tapine sec sur Jubilee Street !

Quatrième montée d’escalier, en courant cette fois-ci (attention à ton cœur Ray) pour finir par se jeter aux pieds d’une nouvelle pute. Il les embrasse, les chérit, les honore.

Là, on en est à la moitié du clip. Je ne comprends toujours pas la décision de Youtube… Voie de fait? Non. Apologie de la prostitution ? Non, et quand bien même. Le plus vieux métier du monde mérite, à mon sens, le respect. Racolage ? Oui… Proxénétisme hôtelier ? Certainement…

Voilà, pour raconter une histoire, comme sait si bien le faire Nick Cave, on ne pourrait pas montrer de scènes de comédie d’actes illégaux. On peut parler des choses de la vie dans une chanson mais on ne peut pas les montrer. Comme si entendre parler de violence est moins traumatisant que de voir de la violence…

Lors de la seconde moitié du clip, les effeuillages continuent… on voit passer un premier cul nu. Sous le coup de la fatigue suivant les coups de boutoirs répétés, Winstone finit par s’endormir, seul, en slip, après une cigarette.

Et là, le drame! Entre 3 minutes 51 et 3 minute 54, 3 secondes d’enfer pour Youtube! On aperçoit une paire de (faux) seins! Ah! Horreur, malheur ! La vérole sur nos gueules ébahies! Des nichons!

jubilee street 4

Voilà ce qui a rebuté Youtube, de la nudité de face.

Pour moi, jeune trentenaire, ayant eu mes premières vibrations érotiques devant la fille à moitié à poil de la pub du déo Obao, mais également pour les Cocogirls du Collaro Show (cherchez vous-même sur internet, bande de perv’) et pour les lancements du téléfilm érotique du dimanche soir sur M6.  Je vous le dis tout de go : Pas de quoi fouetter une chatte (même de Femen) !

Attention messieurs, dames (puisque les mineurs sont exclus…), après une véritable explosion visuelle, Ray Winstone se saisit à pleine bouche d’un nichon ! C’en est trop pour Youtube le prude.

jubilee street 5

Nick Cave quitte la rue Jubilé, glorieux, bras en croix, fier et sûr au milieu de la foudre puritaine.

Ce clip de Hillcoat sera remis en ligne quelques heures plus tard par Youtube. Il est n’est regardable qu’à condition d’avoir un compte Youtube et d’avoir 18 ans minimum… [Cette vidéo a été soumise à une limite d’âge conformément au Règlement de la communauté.]

L’arrêt de la diffusion ainsi que sa remise en ligne limitée a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux.

Total de l’opération : près de 150 000 vues en moins de 24 heures. Ce qui est énorme pour un clip de Nick Cave. Le buzz est là.

Il y a un mois, Nick cave avait fait appel au sulfureux Gaspard Noé pour le clip du premier single de l’album, We no who U R. Là et las rapidement, une ombre se balade dans les bois pendant 4 horribles minutes. Résultat : 320 000 vues en un mois, mais on ne sait pas combien d’internautes ont zappé avant la fin… Ils attendaient certainement du cul cru de la part de Noé…

(images : captures d’écran Youtube.)

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Queen – ‘Body Language’

Chers rêveurs,

Je tiens à vous écrire du fin fond de mon rêve musical. Le groupe qui a produit la chanson dont je vais vous parler est connu de tous, il s’agit de Queen, des britanniques Freddy Mercury, John Deacon, Brian May et Roger Taylor.

La chanson est un hymne à l’amour charnel s’intitulant Body Language, difficile d’être plus explicite.

Ce titre méconnu au goût funk dance du groupe glamrock est le deuxième single de l’album Hot Space sorti en 1981, voici donc 30 ans.

Pochette du single Body Language

C’est une chanson haletante, sexuelle, envoutante. Sa ligne de basse enivre et peut cadencer un exercice copulatoire de haute volée.

Dès les premières phrases Freddy Mercury demande, susurre qu’on lui donne notre corps et qu’on ne parle pas. Le ton est donné et ne changera pas. D’ailleurs, ce n’est pas une chanson à texte, non, je vous l’ai dit, c’est une chanson pour baiser.

Artistiquement, elle se démarque du style de Queen par son absence de guitare électrique. Début des années 80 oblige, la basse n’est pas l’œuvre de John Deacon mais d’un synthé (Oberheim OB-X pour les curieux). Parce que cet album marque pour Queen un changement majeur par un passage du glam au cuir, l’album est boudé par les fans. Pire, ce titre se classe 11ème des charts US et seulement 25ème en Grande-Bretagne. Seul Another One bites the dust (1er) avait fait mieux aux Etats-Unis.

Pour ce qui est du clip, que voici ci-dessous, il a été jugé tellement choquant qu’il est devenu le premier clip de l’histoire à être interdit par MTV (en même temps, c’est une chaîne de merde). Quand on voit dernier clip de Rihanna (S&M), cela pousse à sourire, car autant le premier s’assume, autant le second… attendez! qu’est-ce que je compare là, je débloque! Bref, reprenons. On y voit toutes sortes de corps nus (ou presque) en sueur s’enlaçant, ondulant, se caressant, s’observant dans une atmosphère moite et sombre. Seuls les membre du groupe sont habillés (même si Freddy arbore fièrement sa toison thoracique bouclée) et se contentent de sourire en claquant des doigts.

C’est beau, c’est chaud, c’est disco! Et sa mélodie grave m’entête.

Grand marché d’art contemporain à la Bastille

Une balade sans grand but et en belle compagnie m’a mené tout droit en zigzag à la Bastille. Ce jour-là, tout au long du port de l’arsenal se tenait un étalage de larges tentes blanches.

_ Un camps de Roms enfin bien placé, m’interloquais-je. Allons jeter un œil Femme! (En effet ma compagne étant une femme, je l’appellerai ici du doux sobriquet Femme, pour préserver sa nature timide)

A l’une des entrées, deux vigiles étaient en poste, ils eurent l’audace de nous demander nos billets.

_ Nous sommes simplement en visite. Que se passe-t-il donc ici? rétorquais-je.

_ C’est le marché d’art contemporain, m’apprit-on.

_ Très bien, j’adore l’art! s’exclama Femme.

_ Vous avez des billets?

_ Comment ça, des billets? M’offusquais-je.

A peine le temps pour le vigile de m’annoncer que l’entrée était de 8 euros que mes talons se retournaient…

_ Attendez un instant. Il partit vers l’une des tentes et en revint avec deux invitations.

Cool, allons donc nous permettre de critiquer et de casser du sucre sur le dos de pauvres artisans de la culture sur toile de tissu, sans frais!

C’est qu’il y avait tout de même 560 artistes à cette partouze visuelle. Je sentais que mes yeux allaient vomir après trois stands. Il n’en fût rien. J’étais, pour une fois, d’humeur bucolique. Nous décidions d’un commun accord avec notre bienséance de ne pas nous arrêter aux stands des 125 artistes néo-exposants pour laisser notre cerveau s’extasier devant des bronzes, résines, photographies, toiles d’artistes plus ou moins vaguement connus, au moins dans leur famille (artistique, leur famille).

Le thème de cette année est la récup’.

J’allais être gâté.

Avertissement.

Avant de rentrer dans le détail, autant vos confirmer que, si vous ne l’aviez pas encore compris, je ne suis pas un reporter d’art, par ailleurs je honnis les natures mortes, mais j’adore les enfants laids. L’art doit être mordoré, décalé, en teinte de rouge pour me faire bander.

La volonté de ce billet est de créer un début de discussion virtuelle avec celles et ceux qui auraient, eux, dépensé ces 8 euros d’entrée.

Pour ne pas brusquer les âmes sensibles, je ne citerai aucun nom d’artiste, je n’afficherai pas non plus d’images de ces mêmes artistes sauf s’ils m’en font la demande et que leurs œuvres me plaisent. C’est pas gagné!

Reprenons.

Femme s’intéressait aux détails étonnants des tableaux: « Oh, regarde, celui-ci est en relief! ». Tandis que je fixais un horizon plus lointain pour observer en premier lieu le stand dans son entier. Et si l’amas de couleurs qui en dardait était trop doux ou trop incisif pour ma rétine, je passais mon chemin.

Et là, mon œil de lynx perçu une gêne inhabituelle, un peu comme si mes oreilles avaient saigné après avoir entendu des propos intelligents dans la bouche d’Éric Besson, ce qui n’arrive jamais.

Et là, c’est arrivé. Un portrait d’Hitler me faisait face. Vous connaissez ce cher Adolf? Pas le dictateur envié de toute l’Europe et que écrivit l’histoire avec une grande H (Georges Pérec tm), non, le peintre, celui qui ne fit pas chier le monde en dessinant des bidules à la peinture à l’huile.

Et là, ce n’était pas une caricature, une énième moquerie sur son adorable faciès. Non, un portrait classique, réaliste, presque photographique. La gêne de mon œil se transmit à mes lèvres, qui se crispèrent en une sorte de sourire tendu et légèrement niais. L’artiste me gaula. Tout s’accéléra. Mon sourire s’amplifia, devint poulain. Celui de l’artiste aussi. Je la vis faire le premier pas, dans le même temps ma tête de fou se tourna, mes pieds se mirent en branle pour faire décamper mon grand corps dégingandé. Ouf… Je n’ai rien vu d’autre de cette artiste que ce portrait. En exposant ce portrait au centre de sa hutte culturelle, elle avait un bon moyen de stopper, d’alpaguer le chaland. Et c’est raté. Le chaland se tire. J’aurais pourtant aimé voir le sourire transi de l’artiste se mouvoir en tristesse: « Oh, encore un de parti… »

Et oui, après ce passage folklorique, j’étais vidé. Juste le temps de conclure sur le thème de la récup’ de cette année : Il n’y avait ici de récupérer, que les thèmes et styles que l’on peut déjà voir à Beaubourg. Pas grand chose de plus. Rien de neuf.

Je finirai tout de même par une citation contenue dans un tableau représentant un gros adolescent : « Kévin, finis ton Big Mac! » si représentatif de l’air du temps nul et stérile dans lequel nous tentons de vivre.

A vous de continuer.

Réponse du Révérend de l’Orpheo Mundi :

Je me suis rendu une fois au marché d’art contemporain. Le père d’un ami exposait ses œuvres et c’est de cette manière que j’en ai entendu parler. Ayant deux invitations, je ne pouvais imaginer m’y rendre avec une autre personne que Mr Alec Lloyd Probert, peintre de talent dont vous pouvez, depuis la création de l’Orpheo Mundi, contempler les œuvres au sein du Phalanstère. Nous sommes rentrés par la grande porte du chapiteau abritant les artistes connus et reconnus. Intéressants, pertinents, futiles, inutiles, comme en chaque chose avec le mystère éternel entourant les notions de « succès » et de « respectabilité ».

Nous nous sommes ensuite rendu sur les quais ou se trouvaient rejetés les amateurs. Plutôt que de parler des qualités de ces œuvres, car on est très souvent en dessous de ses aspirations (et je m’inclue dans cette pique), je préfère garder en mémoire la passion des exposants. Car là était pour moi la beauté de l’évènement: que Tonton René ou Mamie Marcelle puissent un moment donné dans leurs vies exposer leurs toiles, quand bien même celles-ci ne vaudraient pas plus qu’un souffle de chat sur un lac. Il ne s’agissait pas ici d’avoir l’horripilant quart d’heure de célébrité, mais tout simplement de rêver un peu pour toutes ces personnes (exceptées pour quelques grotesques se prenant pour des génies). Je reconnais tout de même que les rêves de certains étaient parfois un cauchemar pour nous.

Une courte rencontre toutefois m’a particulièrement marqué, et je pense que mon condisciple doit également s’en rappeler: nous avons été attirés par les tableaux d’un des « amateurs ». Ceux-ci avaient pour thème le sida en Afrique. C’était effroyable de douleurs. Nous voyant regarder, il s’est dirigé vers les autres empilés, les a sorti et nous les a présenté l’un après l’autre, sans dire un mot. Ce silence faisait écho au silence international habituel autour du continent africain. Puis il les reposa, nous lui avons juste dit « merci », tandis que son léger sourire nous répondait « merci ». Nous sommes repartis en silence. Il aurait sûrement été content qu’on achète un de ses tableaux, mais il était simplement heureux que deux quidams prennent le temps de regarder ses œuvres.

Voici mon souvenir du marché d’art contemporain

Mon droit de suite :

Révérend et autres,

J’ai reçu aujourd’hui un message d’un artiste présent à ce marché d’art. Il s’agit de Stéphane Lourdin, illustrateur-graphiste lillois. Je le cite même à la fin de mon texte « « Kévin, finis ton Big Mac! » si représentatif de l’air du temps nul et stérile dans lequel nous tentons de vivre. »

Je vous l’appose partiellement ici, lieu idyllique de liberté:

« Bonjour bonjour, pour rebondir sur l’article à propos du Gmac (Bastille) sur Orpheo mundi: vous avez quand même visité les « neo- exposants » (Et tant mieux!) car c’est là-bas que vous avez croisé « Kevin »[…] En tout cas, merci pour l’intérêt, car sur 600 exposants, c’est Kevin qui marque! Peut-être à bientôt, Stéphane »

Kévin et Adolf, main dans la main!

Un « Kévin » est pour moi, jeune vieux con, la représentation parfaite et vomitive de notre société.

Kévin, ici, aimerait une pomme. Je n’arrive pas à y croire. Kévin veut du gras. Rien de mieux. J’ai une profonde aversion pour les kévins (nom commun). Ici, on demande à Kévin de finir son burger. Ici, l’artiste critiquerait donc les parents de Kévin plus que Kévin lui-même selon le postulat de l’enfant innocent. Sérieusement, quel enfant voudrait d’une pomme! Il veut un putain de McDo. Je me trompe certainement, Kévin veut une pomme, ok! N’allons pas le contrarier ce jeune sans ressource.

Mais bordel, je ne peux pas continuer sereinement, cette œuvre ne me plaît pas, elle me dérange, pourquoi, pute borgne, Kévin voudrait une pomme? Là, cela me fait un deuxième trou au cul.

Je décide de moi-même me laisser réfléchir à une réponse qui pourrait être cohérente. Si vous-même en avez une, vous savez décidément où me trouver.

Et oui, Révérend, le rêve de Lourdin est un cauchemar pour moi.

 

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Barry Adamson, un crooner rock-jazz d’enfer.

Chers rêveurs,

C’est de la faute de ma curiosité si j’ai connu Barry Adamson. De sa voix grave et profonde j’ignorais tout. J’entendais seulement les notes graves de sa basse collant aux mélodies de Mick Harvey et aux riffs de Blixa Bargeld aux guitares électriques, le son d’un CD des Bad Seeds vous parcourt alors le corps sous les coups du chant messianique de Nick Cave et de son piano d’outre-tombe.

De l’environnement de Nick Cave, il m’a fallu tout connaître, passionnément, rapidement. Les chansons des Bad Seeds me déglinguent, me torpille la colonne vertébrale. Je me suis donc renseigné sur tout ses musiciens dont Thomas Widler à la batterie, Mick Harvey en solo chantant, entre autres, des reprises de Gainsbourg, Blixa Bargeld dans son autre groupe de rock indus allemand, la lolita punk Anita Lane, maîtresse de Nick Cave à la passion suicidaire, et j’en passe… et pas les moindre comme Jim Scavunos, Conway Savage et le fou furieux violoniste Warren Ellis…

De toute cette bande de gais lurons des caves à concerts londoniennes et berlinoise du début des années 80, je ne retiendrai ici donc que Barry Adamson, multi-instrumentiste et interprète et pour le présenter je lui laisse la parole sur son Jazz Devil qui ravira bien des lecteurs de l’Orpheo Mundi :

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=wbbRqMN495U&w=560&h=315]

Barry Adamson a participé à quatre albums des Bad Seeds dans les années 80 (From Her to Eternity, The Firstborn Is Dead, Kicking Against the Pricks et Your Funeral, My Trial). Depuis il tourne en solo, participe à des B.O de films (Lost Highway de David Lynch, Tueurs Nés d’Oliver Stone…), travaille pour Pan Sonic ou encore les si peu connus Depech Mode.

Il a réalisé sept albums sous le même label que les Bad Seeds, à savoir le très rock Mute Records (Depeche Mode, Erasure, Moby, Goldfrapp…). En 2006, cet artiste indépendant et méconnu fonde sa maison de production : Central Control International, lui permettant d’élaborer des projets encore plus personnels mais encore plus confidentiels… Son dernier album est édité à 500 exemplaires sur disque vinyle et est aussi disponible en téléchargement numérique.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=VgzWZWnfc9U&w=420&h=315]

Par ailleurs, en 2010, il sort son premier film dont il signe l’histoire, le scénario, la réalisation et la bande-son…, Therapist est un thriller noir de 40 minutes dont voici la bande annonce :
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=z1FL3ACE6vY&w=560&h=315]

Vous trouverez tout un tas d’infos complémentaires ici : http://www.barryadamson.com/

Loume Astrée