20 000 jours sur Terre – Le docu fiction sur la vie de Nick Cave – Sortie le 24 décembre

Le film, 20,000 days on Earth,  sortira en France sur les écrans le 24 décembre 2014, docu fiction à propos du chanteur australien Nick Cave, de quoi se mettre dans une mortelle et bonne ambiance pour Noël. Ce film réalisé par Iain Forsyth et Jane Pollard a remporté deux prix (ceux de la réalisation et du montage dans la section «World Cinema Documentary») au festival du film indépendant de Sundance l’hiver dernier. Les deux réals sont des collaborateurs de longue date de Nick Cave (une série documentaire inédite en France Do You Love Me Like I Love You, le livre audio 3D de La Mort de Bunny Munro…). Cette projet artistique nous intéresse sur La Tête de l’Artiste car la démarche proposée est de nous offrir un portrait intime de l’artiste, de découvrir sa démarche artistique et d’examiner ce qui fait ce que nous sommes et célébrer le pouvoir de transformation de l’esprit créatif. Rien que ça ! Mais il se trouve que cela est la thématique principale de notre site internet. Montrer, découvrir, comprendre.

Je vous laisse découvrir ici sa bande annonce en vostfr :
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=KaL2xIsi7AU&w=640&h=360]

Nick Cave a écrit lui-même le scénar’ de ce docu. Des scénarios, Cave en a déjà écrit trois, tous pour son concitoyen le réalisateur John Hillcoat (vous pouvez retrouver notre chronique sur son clip pour Cave, le sulfureux et cencuré Jubilee Street), dont le remarqué Des Hommes sans loi en 2012 avec Tom Hardy, Shia LaBeouf et Guy Pearce. Nick Cave compose également des bandes originales de films (La Route, Loin des Hommes…). Ses propres titres ont été choisis pour illustrer une cinquantaine de scène de films (surtout le ténébreux Red Right Hand qu’on retrouve dans Hellboy, Scream, X-Files, Dumb and Dumber…). Les liens entre Nick Cave, son œuvre et le cinéma sont nombreux. Mais quel est le but de se mettre soit-même en scène au 20 000 ème jour de sa propre vie ? Avoir 54 ans (il en a eu 57 en septembre), avoir vécu dans les 80’s cocaïnées de Berlin et Londres et s’étonner de n’être toujours pas mort ? Être une rock star mais n’être qu’une confidentielle rock star et tenter de se montrer comme icône vivante, à l’image de son favori, un certain Elvis P. ? Même John Malkovitch n’était pas allé si loin… Ou Nick Cave tente-t-il de montrer avec ce docu fiction la vacuité de sa vie ? Que se mettre en scène est être hors la vie ? Que de traîner avec Kylie Minogue n’est pas si cool que ça ? Autant de questions qu’il me tarde de résoudre le 24 décembre prochain.

Durée du film : 95 minutes
Avec : Nick Cave, Susie Cave, Warren Ellis, Darian Leader, Ray Winstone, Blixa Bargeld, Kylie Minogue…
Réalisé par : Iain Forsyth & Jane Pollard

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Le rare concert du jour : Nick Cave and the Cavemen – Electric Ballroom – 1984

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=ptdV4bvVVjs]

Avant d’être les Bad Seeds, ils étaient les Cavemen…. Nick Cave – chant; Mick Harvey – batterie, clavier, chant; Blixa Bargeld – guitare, chant; Barry Adamson (dont nous avions signé un article l’an dernier : cliquez ici ) – basse; Hugo Race – guitare.

Le premier album des Bad Seeds sortira la même année « From her to eternity », dont le single éponyme sera choisi par Wim Wenders pour illustrer ses Ailes du désir trois ans plus tard.

Je reviendrai en musique et vidéo plus en profondeur prochainement sur la genèse du groupe. En attendant, profitez de ce concert.

De l’érotisme censuré et encensé : Jubilee Street, de Nick Cave

Ce mardi 5 février 2013, le ténébreux chanteur Nick Cave et son groupe, les Bad Seeds, sortaient leur nouveau clip sur leur single « Jubilee Street ». Ce clip met en scène l’acteur second couteau Ray Winstone (Hugo Cabret, Les infiltrés, Indiana Jones 4…). La réalisation est signée par l’australien et ami de Nick Cave John Hillcoat (ils ont travaillé ensemble dès 1988 sur des films tels que Ghost of the civil dead, The Proposition et Des Hommes sans loi).

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=xCxHvNl9MmQ]

Ce clip sur Youtube fut censuré dès les premières minutes après sa mise en ligne. Motif : ne respecte pas les conditions d’utilisation de youtube.

Moi qui ai pu voir le clip avant l’arrêt de la diffusion, je me suis sitôt demandé ce qui a vraiment motivé Youtube. Je vous livre ici ma réflexion. Le clip se veut poétique, assez sombre, mélancolique, mais pas cru ni porno…

jubilee street 1

Ici, Nick Cave déambule dans Jubilee Street à la recherche du plaisir charnel tandis que Ray Winstone est déjà en charmante compagnie. La pute (appelons un chat, une chatte) se déshabille sous le regard envieux limite pervers du client Winstone.

Nick Cave, en mode « return of the mac », attend le chaland au côté d’une autre pute sur un pas de porte. Ray Winstone, visiblement pas rassasié, arrive vers eux.

jubilee street 2

La pute fait monter Winstone après un bref échange qu’on imagine tarifaire. Le cadrage qui suit Winstone et la pute est assez raté. En effet, pour paraphraser Clémenceau, le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier. Ici, la caméra cadre trop bas, le dos de Winstone et non le postérieur de la professionnelle !

jubilee street 3

Là, ça s’active, Winstone en est à sa troisième montée d’escalier, troisième effeuillage, ça tapine sec sur Jubilee Street !

Quatrième montée d’escalier, en courant cette fois-ci (attention à ton cœur Ray) pour finir par se jeter aux pieds d’une nouvelle pute. Il les embrasse, les chérit, les honore.

Là, on en est à la moitié du clip. Je ne comprends toujours pas la décision de Youtube… Voie de fait? Non. Apologie de la prostitution ? Non, et quand bien même. Le plus vieux métier du monde mérite, à mon sens, le respect. Racolage ? Oui… Proxénétisme hôtelier ? Certainement…

Voilà, pour raconter une histoire, comme sait si bien le faire Nick Cave, on ne pourrait pas montrer de scènes de comédie d’actes illégaux. On peut parler des choses de la vie dans une chanson mais on ne peut pas les montrer. Comme si entendre parler de violence est moins traumatisant que de voir de la violence…

Lors de la seconde moitié du clip, les effeuillages continuent… on voit passer un premier cul nu. Sous le coup de la fatigue suivant les coups de boutoirs répétés, Winstone finit par s’endormir, seul, en slip, après une cigarette.

Et là, le drame! Entre 3 minutes 51 et 3 minute 54, 3 secondes d’enfer pour Youtube! On aperçoit une paire de (faux) seins! Ah! Horreur, malheur ! La vérole sur nos gueules ébahies! Des nichons!

jubilee street 4

Voilà ce qui a rebuté Youtube, de la nudité de face.

Pour moi, jeune trentenaire, ayant eu mes premières vibrations érotiques devant la fille à moitié à poil de la pub du déo Obao, mais également pour les Cocogirls du Collaro Show (cherchez vous-même sur internet, bande de perv’) et pour les lancements du téléfilm érotique du dimanche soir sur M6.  Je vous le dis tout de go : Pas de quoi fouetter une chatte (même de Femen) !

Attention messieurs, dames (puisque les mineurs sont exclus…), après une véritable explosion visuelle, Ray Winstone se saisit à pleine bouche d’un nichon ! C’en est trop pour Youtube le prude.

jubilee street 5

Nick Cave quitte la rue Jubilé, glorieux, bras en croix, fier et sûr au milieu de la foudre puritaine.

Ce clip de Hillcoat sera remis en ligne quelques heures plus tard par Youtube. Il est n’est regardable qu’à condition d’avoir un compte Youtube et d’avoir 18 ans minimum… [Cette vidéo a été soumise à une limite d’âge conformément au Règlement de la communauté.]

L’arrêt de la diffusion ainsi que sa remise en ligne limitée a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux.

Total de l’opération : près de 150 000 vues en moins de 24 heures. Ce qui est énorme pour un clip de Nick Cave. Le buzz est là.

Il y a un mois, Nick cave avait fait appel au sulfureux Gaspard Noé pour le clip du premier single de l’album, We no who U R. Là et las rapidement, une ombre se balade dans les bois pendant 4 horribles minutes. Résultat : 320 000 vues en un mois, mais on ne sait pas combien d’internautes ont zappé avant la fin… Ils attendaient certainement du cul cru de la part de Noé…

(images : captures d’écran Youtube.)

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