So Was The Sun – By far the worst, In memory of the milk – Nouveau 2 titres – Chronique

Les So Was The Sun viennent de sortir un cd 2 titres. Ainsi était le soleil, ainsi était le soleil, ainsi était le soleil… incantation à Râ, à Hélios, Sól ou encore Huitzilopochtli ? Le soleil désacralisé, la fin du mythe, le début de l’âge sombre ? Une nouvelle cosmologie ? Du post-punk qui disent. Du rock ! Du rock ! Du bordel !

Nous avions eu l’occasion d’interviewer en vidéo en 2011 le chanteur/guitariste du groupe, Palem Candillier, pour la sortie de leur premier CD éponyme, nous le retrouvons aujourd’hui avec une nouvelle musicalité et un line-up légèrement modifié. Arrivée de Yann Le Tallec à la basse mais toujours Loïc Jallais à la batterie, pour une formation resserrée classique guitare/basse/batterie.

Le clip teaser de ce double single (un couple ?), réalisé par le groupe avec des vidéos d’archive de Claudia Lopez Lucia et Igor Rybaltchenko, vous montre l’atmosphère rock du groupe :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=uM87gnbMjBU]

Un teaser aux prises de vue en studio, des mots-clés karaoké, un rythme visuel calqué sur le rythme musical, un teaser simple et efficace, pas prétentieux, à l’image du groupe. Le seul clip du groupe avait été réalisé par le regretté Henri-Jean Debon, le réal’ attitré de Noir Désir, rien que ça. On leur souhaite de bien s’entourer de nouveau pour la suite audiovisuelle en gardant bien en tête leur identité cradingue. Bien s’entourer pour bien faire, So was the sun n’a pas l’air d’oublier cela. Après avoir bossé avec Hugo Cechosz (Eiffel), le groupe a fait enregistré ses deux nouveaux titres par Arnaud Bascanuna (Deportivo, No one is Innocent…). Faire peu mais faire bien.  Un 5 titres il y a trois ans, un autre 5 titres il y a 2 ans, un 2 titres cette année. Une production qui prend son temps pour grandir, pour une maturation nécessaire que certains groupes pressés oublient en route…

En écoute sur Bandcamp, où vous pouvez aussi acheter le CD :

[bandcamp width=100% height=120 album=3253668535 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]

Ça crie fort et juste, à écouter les So Was The Sun la musique est bien un cri qui vient de l’intérieur. Du coffre puissant du petit bonhomme Palem sort une énergie vocale bien plus maîtrisée que sur le précédent EP Dead Submarine d’il y a deux ans. Cette voix virile, on l’a ressent au mieux avec By far the worst. Ce premier titre donne la part belle, comme souvent chez les So Was, à la basse et ceci dès l’intro du morceau avec un solo simple et couillu. Au niveau du mix, la voix est bien plus mise en avant qu’auparavant, on découvre une propreté si peu punk pour un ensemble presque propret et surprenant.

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So was the sun pochette

Où Palem est rauque et presque éraillé dans By far the worst, il montre dans In memory of the milk moins de dureté dans la voix, plus de finesse, de grandes envolées trainantes, plus de retenue pour mieux se lâcher en deuxième partie ? Même pas. Après un pont instrumental pêchu, le chanteur revient quasi-lyrique. Mais s’il donne tout à la fin du morceau, ce morceau reste surtout marqué par son instru propre, moins grasse et rocailleuse que sur les précédents EP. Une amélioration harmonique aussi intéressante qu’étonnante.

So was the sun groupe
Le pire du groupe, sa photo officielle en vacances sur une loco. So was the sun aime les vieux objets en métal rouillé : les sous-marins, les trains, les Francis Huster…

Pour finir, s’il est plaisant de laisser tourner ce 2 titres bien foutu, esthétique, il l’est moins de n’avoir à se satisfaire que de deux putains de morceaux. Ok, je disais juste avant qu’il était bon de prendre son temps pour bien faire. Ok, nous allons donc ronger notre frein en attendant le premier album complet du groupe. Ok, mais nous serons encore plus exigeant au prochain opus (plus long…). Est-ce que ce double single servira justement de single à un tout proche album ? Affaire à suivre…

En attendant retrouvez le groupe en concert dimanche 8 juin avec 6 autres groupes à l’occasion de la soirée « Go With My Rock » au Klub, 14 rue St Denis, Paris.

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Boogers – Running in the flame – Nouvel album le 2 juin 2014 – Chronique

Boogers signifie crottes de nez… Voyons si après l’écoute de l’album Running in the flame, on aura envie de se l’arracher avec l’ongle du p’tit doigt, le rouler en boulette entre le pouce et l’index puis, d’une pichenette, l’envoyer voler loin, loin tout là-bas ou si au contraire on le reniflera jusqu’à la fin. (Ceci est mon intro la plus régressive et dégueue, dans laquelle je n’irai tout de même pas jusqu’au c’est bon mangez-en…)

Derrière Boogers ne se cache même pas le fantasque Stéphane Charrasse. Étrangement, Boogers est un grand fan de Weezer, groupe qui a pu me procurer d’intenses sursauts d’endormissement avec le chiantissime Island in the Sun sur toutes les radios dès mai 2001 jusqu’à ce que Oussama ne me réveille complétement en septembre… Comme Weezer, Boogers surfe sur une power pop dynamique avec tout un tas de couleurs, de jeux musicaux. En revanche, Running in the flame sonne plus électro-pop mais en plus viril qu’à l’habitude, empli de fantaisie et de samples, riche en sonorité, en rythmes différents et en originalité qui offrent un album varié quasi-inclassable et c’est tant mieux.

En attendant un clip lié au nouvel album et pour illustrer Boogers audio-visuellement voyez un extrait live de l’album, avec le single Big Summer capté à l’Astrolabe d’Orléans par l’Astro TV :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=wepsaVHx6tQ]

Le premier morceau de l’album, Nerves, donne d’emblée un ton énergique, scénique, un mouvement punk lié aux riffs gras de la guitare électrique. La suite redescend sur une vague plus légère avec I’m there (track 3), une ballade dont le final rythmé nous amène logiquement à The big summer (track 2) cependant plus punchy et aux nappes électro festives de bonnes augures.

Avec Going Downtown (track 4), l’énergie demeure mais sur une compo plus folk/rock détonante. Alors que la suivante Oh my love (track 5) est une espèce d’électro-reggae tout particulier. Et ce mélange de genres est la force de Boogers, à savoir ne pas se satisfaire de faire simplement de la pop, mais d’en revisiter les styles marquants. De même l’album se poursuit avec un rock bien saturé, Showtime (track 6) et continue en nous satisfaisant avec un morceau à la Eels, une douce pop à la voix filtrée, éthérée, titre de l’album dont on imagine bien un clip illustrant cette track 7.

Cliquez sur le portrait de Boogers et tombez sur sa page Facebook :

crédit Francois Berthier
Boogers – crédit Francois Berthier

Ensuite Boogers se demande pourquoi (Dis-moi pourquoi, track 8), pourquoi ? Seul morceau en français, qui est plus un long intermède concept qui ne répond bien sûr pas à la question initiale mais qui nous remet dans l’ambiance avec She says yeah (she said no) (track 9), ce rock aux touches vintage limite fanfare et qui retourne en deuxième partie dans une power pop symbole de l’album. On ralentit le rythme avec l’avant dernier morceau You don’t know (track 10), compo assez planante, on y reprend notre souffle, on repense aux autres morceaux, on se laisse bercer, on se demande si Stéphane Charrasse a fait tout ça tout seul, on se demande si cela peut peut sortir de l’underground indé. Finalement le morceau s’évanouit et l’album, comme depuis le début, enchaine sur toute autre chose. Une espèce de titre de fin de nuit dance floor, un morceau électro saccadé, voix calme et pompe rythmique entrainante sinon entêtante, Don’t want me (track 11) clôt donc cet album singulier, la chronique d’une journée, d’un morceau de vie où rien ne se rassemble jamais.

Cliquez sur la pochette du nouvel album et tombez dans le myspace de Boogers :

BOOGERS_Running In The Flame_pochette

L’album est comme cela, une montagne russe musicale, un montée punk, une descente reggae, un looping rock… Une suite de morceaux à la durée standard (3 min env.) enchainés subtilement les uns aux autres dans une production propre et fouillée d’un artiste dont on se plait à penser qu’il n’est pas fan que de Weezer… Stéphane Charrasse nous fait donc monter dans une attraction à la fin de laquelle sensations, refrains et riffs vous trottent dans la tête un bon moment et vous font remettre le couvert.

En concert le 8 juin prochain pour le Festival Yeah! à Lourmarin (84).

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La Tête de l’Artiste, une vidéo, des concerts [showreel]

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=nRomWro_8QA]
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Musique du showreel : Nik N. (NIK N)
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