Syd Kult – Reflections of the Black Sun – nouvel EP – Chronique et interview

On découvre cette semaine le nouvel EP 4 titres des Syd Kult, un groupe ‘deep rock’ que l’on avait interviewé en février dernier (interview vidéo ici) pour la sortie de leur précédent disque, Syd Kult. Ce précédent disque nous avait marqués par sa capacité à nous prendre aux tripes avec ses titres emplis de pathos. Un groupe qui provoque l’émotion, l’introspection et une espèce de recherche. Je vous livre ici une courte chronique de « Reflections of the Black Sun » suivie d’une plus longue interview d’un membre du groupe.

Syd Kult se compose de manière plutôt classique de la troïka du rock, à savoir guitare (Cyril Delaunay) /basse (Jérôme Moreau) /batterie (Frédéric Scipion) auxquelles s’ajoutent ici le clavier de Stéphane Malbéqui ainsi que, bien sûr, la voix de Cyril (et son piano pour l’intro de l’EP).

La musique de ce groupe peut de prime abord apparaitre hermétique, The Kult (track 1) débute l’EP sans une parole, la vocalise se fait cri, énergie du désespoir. Cela annonce clairement la couleur sombre de cet objet musical. On espère que la suite se laissera pénétrer. « Aide-moi mon esprit est vide, donne-moi quelque chose pour vivre, sauve-moi j’ai besoin d’extase » C’est par ces quelques supplications en anglais qu’Overnight (track 2) débute. Et Cyril pousse sa voix grave, rocailleuse, tandis que la guitare crépite son rif et que la batterie sonne la cadence de ce morceau intense qui nous emmène dans le vif du sujet, la folie, la perte de contrôle…

En rappelant que ce disque est auto-produit, on remarque que le son est assez cru, quasi live, avec du gros grain et une bonne dose de reverb. Poussé à plein volume, les limites de l’enregistrement se laissent apercevoir en manquant de puissance mais on remue bien la tête tout de même ! Surtout sur My own God (track 3), un titre qui assomme bien, une montée en puissance, on se relâche, on écoute, le morceau alterne force et contemplation, sans que cette dernière ne dure très longtemps, éclipsée par des refrains virils. Avec Dead end (track 4) la voix se fait douce-amère, s’ensuit une accélération, un nouveau motif, pas plus gai, non, c’est la jubilation de la fin. De la fin de chacun et de tous.

4 titres (en écoute plus bas), c’est court. Mais suffisamment convaincants, ça se réécoute. Et on attendra avec cet EP la suite des Syd Kult.

Pour votre plaisir, la groupe vous a concocté un teaser, avec pour bande son The Kult, sous forme d’un montage vidéo montrant leurs influences et leur goût du cinéma classique (Metropolis, Freaks, What Ever Happened to Baby Jane?, Last man on earth et The Masque of the Red Death – les 3 derniers sont de 1964, année importante pour Syd Kult ou est-ce un hasard d’esthète ?)

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=d6D87Wbe7vE&w=640&h=360]

Et voici l’entretien que nous avons mené par échange de courriers électroniques avec le leader du Kult, Cyril, :

La Tête de l’Artiste : On découvre un EP avec une intro au piano assez sombre, quel était ton état d’esprit pour la compo ?

Cyril : J’étais effectivement dans une humeur assez mélancolique et torturée. Quand j’ai commencé à composer cette chanson, j’ai pianoté et les premiers accords sont sortis. J’ai immédiatement pensé à une marche funéraire, à une procession (je pense d’ailleurs que c’est ce que je recherchais indirectement). Ce titre fait écho à Black Orchid/Sweet Elevation sur le premier EP, un titre métaphorique sur une naissance, une renaissance même.

La Tête de l’Artiste : Qu’est-ce qui t’a motivé le plus (thèmes d’actu…) dans l’écriture de cet EP plus « dark » que le précédent ?

Cyril : Je m’inspire très rarement de faits d’actu. Sur cet EP, j’avais besoin d’extérioriser une certaine rage, un certain surplus, d’être plus direct. Je ne calcule jamais ce qui va sortir, je prends la guitare ou le synthé et je laisse mon inconscient parler. J’ai d’autres titres qui sont sortis de ces « séances », mais elles ne pouvaient figurer sur « Reflections of the Black Sun ». La littérature et le cinéma sont aussi des sources d’inspiration, j’ai des images qui arrivent directement en parallèle des premiers accords. Des écrivains tels que Poe, Lovecraft, Bradbury, Robert Charles Wilson, K. Dick, mais aussi le fantôme de l’Opéra et le Moine de Lewis.

La Tête de l’Artiste : Quelle évolution dans ton écriture et que racontent ces 4 titres ?

Cyril : Au niveau de l’écriture, pas trop de changements. Influencé au niveau des textes par The Doors, Marilyn Manson ou le blues de manière générale, j’aime le fait d’avoir peu de mots pour exprimer des émotions. C’est ensuite la voix, à travers l’intention et les nuances, qui peut faire passer une idée, une émotion, que l’auditeur s’approprie par la suite.
« The Kult » raconte donc un culte, un rite, une procession de personnes fuyant la Temporalité et la Mort, fuyant leur condition d’être Humain. « Overnight » parle à l’origine d’un homme fuyant quelque chose en pleine forêt, de nuit. Il trouve alors une ancienne église où se déroule un rite présidé par le Diable. Il vend alors son âme au diable. « My Own God » évoque une personne cherchant la paix de l’esprit et la plénitude. Elle voyage alors à travers le temps et l’espace en vain. Elle trouvera alors la solution au plus profond de son inconscient et ne sera plus effrayée par la finitude. « Dead End » marque le tournant du questionnement « je » au « nous ». La réflexion n’est plus personnelle, elle est groupale, mais le déchirement intérieur est le même et l’impasse n’est pas loin.

Les 4 titres de l’EP sont en écoute (et en téléchargement à 4€. Cliquez sur ‘buy’) sur Bandcamp :

[bandcamp width=350 height=470 album=1437679432 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]

La Tête de l’Artiste : Comment s’est déroulée la production aux Cuizines de Chelles ?

Cyril : On a enregistré l’EP en 4 jours aux Cuizines, c’était assez sportif ! J’ai passé 4 jours avec Fred (batteur). Jérôme (basse) est venu jouer sur 2 titres et Stéphane (ancien clavier) sur 3 titres. Le mixage et le mastering n’étaient pas aux Cuizines.

La Tête de l’Artiste : L’artiste doit-il être un ennemi du Droit et des bonnes mœurs ? En gros, un rebelle ?

Cyril : L’artiste fait ce qu’il sent et souhaite faire, tricher ne sert pas la musique par exemple. Quand je compose, je ne me pose pas la question, si mon état d’esprit est « rebelle » à un instant T alors ce sera le cas. S’il est « droit », il le sera, l’important est de laisser parler ce qui nous habite, ce qui nous fait peur

La Tête de l’Artiste : Y a-t-il un idéal à atteindre dans l’Art ?

Cyril : L’idéal est une notion abstraite et complexe. Pour ma part, l’Art te permet de laisser une partie de toi à un moment donné, de laisser quelque chose à voir de toi et que tu partages avec les autres. L’idéal se situe là pour moi, le temps efface tout, mais l’art reste.

La Tête de l’Artiste: Donnes-tu de l’importance au symbolisme ? Et doit-il y en avoir dans l’Art ?

Cyril : Le symbolisme est essentiel dans mes créations, j’aime ce qui donne à réfléchir et à se questionner. Je pense aussi que c’est une manière d’assumer certaines choses à exprimer, c’est là où j’arrive le mieux à m’exprimer en tout cas. Dans l’art, ce n’est pas une nécessité, du moment qu’il se passe quelque chose en nous.

Retrouvez le groupe sur facebook :
Syd Kult Photo groupe

La Tête de l’Artiste : Après deux EP en moins d’un an, as-tu envie de prendre ton temps pour réaliser un LP bien chiadé ?

Cyril : La prochaine étape est bien sûr l’album, qui serait une suite logique. Mais pas question de se presser, l’important à l’heure actuelle est le live, aller à l’encontre d’un public à qui notre musique parle. Le projet n’existe que depuis début 2013, les lives depuis juillet 2013, nous devons trouver notre public !

La Tête de l’Artiste : Quel plan d’attaque pour du live ces prochains mois ?

Cyril : On cherche à aller en dehors d’Ile de France. On a joué à Belfort en juin dernier, en Savoie en août et on souhaite absolument y retourner parce que c’était génial. De même, les festivals sont en ligne de mire pour l’année prochaine, et des pays comme la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas sont notre priorité. On veut s’exporter un maximum et rencontrer plein de monde !!

La Tête de l’Artiste : Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne route !

Découvrez nos autres chroniques ici : http://latetedelartiste.com/chroniques/

Abel Chéret – Amertumes – Nouvel EP – Chronique interview

Celles et ceux qui suivent depuis longtemps La Tête de l’Artiste connaissent Abel Chéret. Nous avons déjà eu l’occasion de l’interviewer, de filmer ses concerts, de faire un clip pour Sa Tête sur les épaules, et même de le filmer dans la rue pour son Papapala. Nous avons donc reçu en avant-première son nouvel EP 4 titres, Amertumes, afin de vous en donner envie.

Découvrez l’univers d’Abel Chéret en vous connectant à sa page Facebook en cliquant sur la pochette ci-dessous :

pochette amertumes

Avant la sortie officielle prévue pour la fin de l’année, Abel tel un artisan de la chanson a édité 100 cds « faits main ». Ils seront disponibles dans deux jours, le 10 septembre lors de son concert en trio aux Trois Baudets à partir de 20h.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=UrS1LEr-R4k]

Alors comment prendre la distance nécessaire pour chroniquer sans montrer (trop) de parti pris son nouveau cd ? En laissant Abel nous en parler grâce à cette courte interview menée par échange de courriers électroniques :

La Tête de l’Artiste : Ton EP a pas mal tourné chez moi au mois d’août. Amertumes est clairement plus riche que le premier cd que tu avais sorti en 2012. En tout cas au niveau de la musique. Pour le chant, je trouve que tu as gagné en assurance, une bien meilleure maîtrise. As-tu mis quelques effets sur ta voix ? Pour les paroles, tu restes dans ta même veine, c’est bien ce qu’il faut, imprégnée de nostalgie, de loufoquerie… Je connaissais déjà la charmante Fanny que j’avais entendue au Mamakin en septembre 2013. Fais pas le con me reste bien en tête, ça me correspond bien. Je partage ta même amertume. Je vois que tu as opté pour une addition de cuivres à ton petit orchestre. Je trouve que l’apport de Franck, le batteur, est considérable par rapport à ton premier EP. Alors, comment se sont passées les compos ? Qui a fait quoi ? Qui joue quoi ? Qui a enregistré ? Quel est ton single ? L’amertume ? Un label en vue ?

Abel Chéret : Pour cet l’EP, voilà comment se sont créés les morceaux. Je suis arrivé en répétition avec des guitares-chants calés, avec en général une idée précise de la structure et de la place de chacun dans le morceau.  Ensuite Franck et Tom (saxhorn, flugabone) ont créé leurs parties petit à petit, chacun donnant son avis. J’ai beaucoup de chance de bosser avec eux, ils ont toujours plein d’idées ! En studio, Alexis Campet a bien guidé tout le monde pour les prises. Il a aussi participé à la création des morceaux en faisant le tri dans toutes nos idées et en en apportant de nouvelles. On peut dire que c’était un plan à 4. Sur les voix, pas vraiment d’effets si ce n’est une légère compression et une petite reverb’. Ensuite c’est Maxime Nass du label « l’Agence », chez qui je vais signer, qui s’est occupé du mastering. L’Agence est un petit label qui va s’occuper de la diffusion digitale de l’EP.
Sinon L’Amertume sera je pense le premier single à sortir mais l’idée est de mettre au moins 3 des 4 morceaux en avant petit à petit.
Enfin voilà, je suis content que tu trouves celui-ci plus abouti. On a voulu faire un cd cohérent et qui corresponde au mieux à ma voix. J’en suis vraiment content et je veux le défendre au maximum, quitte à donner de ma personne !

La Tête de l’Artiste : Bonne route, Abel !

Abel Chéret : Merci à toi.

Infos concert du 10 septembre prochain:
http://www.lestroisbaudets.com

Découvrez nos autres chroniques ici : http://latetedelartiste.com/chroniques/

So Was The Sun – By far the worst, In memory of the milk – Nouveau 2 titres – Chronique

Les So Was The Sun viennent de sortir un cd 2 titres. Ainsi était le soleil, ainsi était le soleil, ainsi était le soleil… incantation à Râ, à Hélios, Sól ou encore Huitzilopochtli ? Le soleil désacralisé, la fin du mythe, le début de l’âge sombre ? Une nouvelle cosmologie ? Du post-punk qui disent. Du rock ! Du rock ! Du bordel !

Nous avions eu l’occasion d’interviewer en vidéo en 2011 le chanteur/guitariste du groupe, Palem Candillier, pour la sortie de leur premier CD éponyme, nous le retrouvons aujourd’hui avec une nouvelle musicalité et un line-up légèrement modifié. Arrivée de Yann Le Tallec à la basse mais toujours Loïc Jallais à la batterie, pour une formation resserrée classique guitare/basse/batterie.

Le clip teaser de ce double single (un couple ?), réalisé par le groupe avec des vidéos d’archive de Claudia Lopez Lucia et Igor Rybaltchenko, vous montre l’atmosphère rock du groupe :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=uM87gnbMjBU]

Un teaser aux prises de vue en studio, des mots-clés karaoké, un rythme visuel calqué sur le rythme musical, un teaser simple et efficace, pas prétentieux, à l’image du groupe. Le seul clip du groupe avait été réalisé par le regretté Henri-Jean Debon, le réal’ attitré de Noir Désir, rien que ça. On leur souhaite de bien s’entourer de nouveau pour la suite audiovisuelle en gardant bien en tête leur identité cradingue. Bien s’entourer pour bien faire, So was the sun n’a pas l’air d’oublier cela. Après avoir bossé avec Hugo Cechosz (Eiffel), le groupe a fait enregistré ses deux nouveaux titres par Arnaud Bascanuna (Deportivo, No one is Innocent…). Faire peu mais faire bien.  Un 5 titres il y a trois ans, un autre 5 titres il y a 2 ans, un 2 titres cette année. Une production qui prend son temps pour grandir, pour une maturation nécessaire que certains groupes pressés oublient en route…

En écoute sur Bandcamp, où vous pouvez aussi acheter le CD :

[bandcamp width=100% height=120 album=3253668535 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]

Ça crie fort et juste, à écouter les So Was The Sun la musique est bien un cri qui vient de l’intérieur. Du coffre puissant du petit bonhomme Palem sort une énergie vocale bien plus maîtrisée que sur le précédent EP Dead Submarine d’il y a deux ans. Cette voix virile, on l’a ressent au mieux avec By far the worst. Ce premier titre donne la part belle, comme souvent chez les So Was, à la basse et ceci dès l’intro du morceau avec un solo simple et couillu. Au niveau du mix, la voix est bien plus mise en avant qu’auparavant, on découvre une propreté si peu punk pour un ensemble presque propret et surprenant.

Cliquez sur la pochette du CD et rejoignez leur Facebook :

So was the sun pochette

Où Palem est rauque et presque éraillé dans By far the worst, il montre dans In memory of the milk moins de dureté dans la voix, plus de finesse, de grandes envolées trainantes, plus de retenue pour mieux se lâcher en deuxième partie ? Même pas. Après un pont instrumental pêchu, le chanteur revient quasi-lyrique. Mais s’il donne tout à la fin du morceau, ce morceau reste surtout marqué par son instru propre, moins grasse et rocailleuse que sur les précédents EP. Une amélioration harmonique aussi intéressante qu’étonnante.

So was the sun groupe
Le pire du groupe, sa photo officielle en vacances sur une loco. So was the sun aime les vieux objets en métal rouillé : les sous-marins, les trains, les Francis Huster…

Pour finir, s’il est plaisant de laisser tourner ce 2 titres bien foutu, esthétique, il l’est moins de n’avoir à se satisfaire que de deux putains de morceaux. Ok, je disais juste avant qu’il était bon de prendre son temps pour bien faire. Ok, nous allons donc ronger notre frein en attendant le premier album complet du groupe. Ok, mais nous serons encore plus exigeant au prochain opus (plus long…). Est-ce que ce double single servira justement de single à un tout proche album ? Affaire à suivre…

En attendant retrouvez le groupe en concert dimanche 8 juin avec 6 autres groupes à l’occasion de la soirée « Go With My Rock » au Klub, 14 rue St Denis, Paris.

Découvrez nos autres chroniques ici : http://latetedelartiste.com/chroniques/

Dive Inn – Half Lights – Nouvel EP – Chronique

Découvrons aujourd’hui le nouveau CD de Dive Inn, intitulé Half Lights, et voyons s’il sort du clair obscur, menant sa musique au grand jour ou si au contraire il enfoncera le groupe dans l’obscurité d’un sous-bois proche de celui de sa pochette arty.

Cet EP – extended play, soit plus court qu’un album mais plus long qu’un single – de 4 titres a été mené à bien par les 4 garçons dans le vent de La Roche sur Yon que sont Thomas Dubois au chant et à la guitare, Clément Plaza-Illand à la batterie, Thomas Rabaud à la basse et Alexis Chouteau au clavier. Ce dernier a un rôle important dans l’ensemble des morceaux du groupe car les nappes de synthé sont déterminantes pour le style electro-pop de cet objet musical qui se donne 16 minutes pour tenter de nous ravir.

Pour tenter d’appréhender l’esthétique de Dive Inn, voici le clip du single At The End (track 2) réalisé par Mac Néma et Tom Rabo (pseudo du bassiste) à la réal’ technique :

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=xD67fIX1ot0]

Un clip original où Tom Rabo a la part belle dans cette production faite d’expériences visuelles sympathiques dont les mises en place ont dû être coquasses ! On salue le travail artisanal effectué pour ce clip, ici point de logiciel After Effects, montrant qu’avec de l’imagination peuvent se produire des clips techniques agréables à regarder.

Pour ce qui est du morceau lui-même choisi pour illustrer l’EP sur Youtube, At The End se veut accrocheur avec des refrains marqués « We come at the end », une basse assez lourde et une petite mélodie joviale facilement identifiable. En revanche, le manque de peps du chanteur et la fin en un lent fade out éloignent un tantinet de son but ce titre flambeau de l’EP.

Cliquez sur la pochette et vous trouverez la page facebook du groupe :

EP_DIVE_INN_pochette

Le reste de cette production efficace enregistrée au studio Nomad’Audio – et au Futur Studio pour les synthés et le mixage – est composé de 3 titres surfant sur la vague des musiques actuelles electro-pop (Pony Pony Run Run par exemple) reprenant certains aspects de la new wave 80’s. On en retrouve les nappes de synthé, les voix à la relative tristesse dansante, quelques riffs disco ou encore une esthétique romantique.

Brainwash (track 1) est un titre assez funky dans lequel on observe un dialogue harmonieux entre riffs de basse, de guitare et du clavier, le tout dessinant une chanson à l’allure presque apte au dancefloor de cet été. Mais c’est avec des Winds (track 3) mi-doux mi-mous, où la voix douceureuse, presque effacée, de Thomas Dubois ne s’impose pas face au lancinant synthé, que l’on comprend l’importance du mixage et de la production artistique, aspects qu’il leur faudra travailler en vue d’un album complet. Par l’écoute de Rainbow (track 4), vous entendrez les mêmes problématiques que sur Winds mais dans un morceau plus pêchu et vous finirez d’entendre ce que j’expliquais plus haut à propos de l’electro-pop et de son influence constante, sinon trop marquée, à la new wave.

EP en écoute sur soundcloud :

[soundcloud url= »https://api.soundcloud.com/playlists/13026497″ params= »auto_play=false&hide_related=false&visual=true » width= »100% » height= »300″ iframe= »true » /]

Pour sortir des half lights, la route sera encore longue pour les Dive Inn, car s’ils nous servent un EP homogène et recherché, à la limite trop propret et sophistiqué, ce disque manque certainement d’originalité, celle-la même qui nous donnerait envie de se repasser ce court disque en boucle. Là, les 16 minutes passent toute seule, mi-chantantes, mi-dansantes, sans nous déranger ni nous alpaguer, sans que ne se démarque quelque bijou auditif – peut-être perdu au cœur de cet essai d’electro-pop acidulée tellement dans l’air du temps. On laissera aux Dive Inn la chance qu’ils méritent musicalement en écoutant avec intérêt leur futur album complet avec l’espoir qu’il soit plus couillu que cet EP. Mais ça, c’est une autre histoire…

À retrouver en concert le 31 mai au Férailleur, à Nantes.

Découvrez nos autres chroniques ici : http://latetedelartiste.com/chroniques/